Jusqu’à la fin du mois de septembre, la Galerie Janine Rubeiz à Beyrouth expose « My Diaries » de l’artiste Jamil Molaeb, pour sa 36ème exposition solo.
Un artiste multisupport et multiculturel
Né en 1948, Jamil Molaeb est un artiste pluridisciplinaire au pinceau aussi agile que le crayon. Sa minutie se retrouve à la fois dans ses mosaïques, ses gravures sur bois et ses sculptures, toutes plus ou moins empreintes d’influences qui ont forgé l’artiste qu’il est devenu – art égyptien, sumérien ou encore babylonien. Ces influences sont d’ailleurs bien présentes dans ses dessins tantôt horizontaux, tantôt verticaux, qui ne sont pas sans rappeler les hiéroglyphes égyptiens.
Le monde de Jamil
En quelques heures de vol, quittez Paris pour Beyrouth
et découvrez l’univers aux mille richesses de ce peintre libanais. Ces huiles sur toile et sur bois racontent son quotidien, entre labeur, tranquillité et nature, mais aussi les lieux qui l’ont marqué – et en particulier Baïssour, son village natal – ou le résultat de méditations. Dans cette exposition, cet amoureux de la xylogravure unit l’insaisissable de l’abstraction et la simplicité, voire la candeur, du réalisme. Ce paradoxe surgit lorsque l’on s’y attend le moins, quand tout à coup, un paysage bucolique est interrompu par un objet du XXIème siècle. Et c’est à travers le portrait de son monde que Jamil Molaeb brandit un message d’espoir et de bonheur.
L’art pour guérir la folie ?
Vous pouvez aussi vous offrir un voyage plus automnal à la Galerie Janine Rubeiz avec l’exposition « Dear Madness » par Alfred Tarazi, du 11 octobre au 24 novembre 2017. Il décrit cette exposition comme « une vaine tentative pour se souvenir qui ne serait rien de plus que l’œuvre d’un esprit hanté et complètement envahi par la folie ». Cet artiste photographe, dont le travail est centré sur la guerre libanaise, proposera des œuvres de son Liban, celui de son esprit et de son cœur, avec des personnages et des lieux qui, s’ils sont bien vivants en lui, ne sont plus que poussière.